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FLYING WHALES – Foire aux questions

Quel est le concept et la mission globale de FLYING WHALES et du dirigeable LCA60T ?

Le concept de FLYING WHALES est de développer une solution innovante de transport aérien basée sur un dirigeable rigide, le LCA60T, capable de transporter des charges lourdes et encombrantes (jusqu’à 60 tonnes) sans nécessiter d’infrastructures au sol grâce à son chargement et déchargement en vol stationnaire.

La mission globale de FLYING WHALES est de contribuer au développement économique des territoires enclavés tout en réduisant l’impact environnemental du transport de fret aérien.

Le LCA60T vise à offrir une alternative écologique, économique et flexible pour le transport point à point dans des zones difficiles d’accès, notamment pour l’exploitation durable des ressources forestières, la construction, l’énergie éolienne, la haute tension et l’aide humanitaire, avec une très faible empreinte carbone.

Quelles sont les principales caractéristiques techniques et capacités du LCA60T ?

Le LCA60T est un dirigeable rigide de 200 mètres de long et 50 mètres de diamètre, avec une soute de 96 m de long, 7 m de haut et 8 m de large. Il transporte environ 200 000 m³ d’hélium répartis en 14 cellules brevetées pour la portance aérostatique.

Sa charge utile maximale est de 60 tonnes, pouvant transporter des charges lourdes ou volumineuses soit dans la soute, soit sous élingues. La masse de la structure et des systèmes du dirigeable est de 100 tonnes. Il dispose d’une propulsion hybride (turbogénérateur + batteries) avec 32 moteurs électriques répartis autour de l’enveloppe, permettant un décollage vertical, une vitesse de croisière jusqu’à 82 km/h (max 100 km/h), et une grande manœuvrabilité grâce à une propulsion électrique distribuée et des systèmes embarqués sophistiqués.

Ce système propulsif permet de charger/décharger en vol stationnaire sans infrastructure au sol, avec un équipage minimal de deux personnes (pilote et responsable de l’échange de charges). Son plafond de vol est fixé à 3000 mètres, et il fonctionne dans des conditions météorologiques spécifiques (notamment, vent maximal 40 km/h lors des opération de de chargement et de déchargement). Le ballast est maintenu constant à 60 tonnes d’eau pour équilibrer la charge lorsqu’il ne transporte pas de fret.

Comment se déroule le calendrier de développement, de construction et de mise en service du dirigeable ?

Le calendrier de développement du LCA60T a débuté en 2012 avec la création de FLYING WHALES, suivi par des études techniques et la formation d’un consortium jusqu’en 2017, année où l’ingénierie et le programme aéronautique ont été lancés. Après plusieurs levées de fonds (2017, 2019, 2022, et une en cours en 2025), les activités en cours concernent principalement les tests système et d’intégration.

La filiale FLYING WHALES SERVICES, futur opérateur du LCA60T, a été créée en 2024. En juillet 2025 a lieu une enquête publique en vue de l’obtention du permis de construire pour l’usine à Laruscade, pour un début de construction au second semestre 2025. Le recrutement local des opérateurs commencera au premier semestre 2026, suivi du début de l’assemblage du premier dirigeable début 2027.

Le premier vol est attendu en 2027, suivi des essais au sol et en vol pour obtenir la certification, puis le démarrage des opérations commerciales en 2029.

Quels sont les bénéfices environnementaux attendus avec l’utilisation du LCA60T par rapport aux moyens traditionnels ?

L’utilisation du LCA60T permet une réduction significative des émissions de CO₂, avec des diminutions comprises entre 60 % et 87 % par rapport aux moyens de transport traditionnels (camion, hélicoptère, avion), notamment dans les zones où les infrastructures sont insuffisantes ou difficiles à mettre en place.

Le dirigeable évite la construction d’infrastructures terrestres lourdes (routes, pistes forestières) qui dénaturent les milieux naturels, limitant ainsi l’artificialisation des sols et contribuant à la préservation des écosystèmes. Sa propulsion hybride, évolutive vers l’hydrogène bas carbone, réduit fortement l’empreinte carbone du transport aérien de charges lourdes. De plus, le LCA60T diminue le nombre de rotations nécessaires grâce à sa capacité de charge élevée, ce qui optimise la consommation énergétique globale.

Comment la sécurité est-elle assurée lors des opérations du dirigeable ?

La sécurité du LCA60T est assurée par un niveau très élevé de redondance des systèmes, une conception rigoureuse conforme aux normes aéronautiques strictes (EASA, TCCA), et un développement basé sur des standards modernes de certification du 21e siècle.

En cas de panne générale, le dirigeable reste en vol comme un ballon grâce à l’hélium, avec contrôle d’altitude assuré par le largage d’hélium et d’eau pour atterrir en toute sécurité. La perte d’un propulseur ou d’une turbogénératrice n’impacte que marginalement la mission, et la structure est conçue pour résister à des incidents tels que la perte d’une pale de propulseur. Les cellules d’hélium sont multiples, permettant de supporter la perte partielle sans danger immédiat.

Le dirigeable est protégé contre la foudre par effet cage de Faraday, et les procédures au sol garantissent la sécurité électrique lors de l’amarrage. Enfin, l’équipage comprend toujours au minimum deux membres formés (pilote et responsable chargement) pour assurer un pilotage sûr et maîtrisé.

Où seront implantées les usines d’assemblage et comment ces sites ont-ils été choisis ?

Trois usines d’assemblage (Final Assembly Lines – FAL) seront implantées dans le monde : en Nouvelle-Aquitaine (France) pour desservir l’Europe et l’Afrique, au Québec (Canada) pour les Amériques, et en Australie pour la région Asie-Pacifique. Le choix des sites repose sur plusieurs critères essentiels tels que la disponibilité foncière adaptée, la proximité de bassins d’emploi aéronautique, la compatibilité avec les contraintes techniques et réglementaires, notamment la sécurité aérienne, et en minimisant l’impact environnemental.

En France, une étude approfondie a porté sur seize sites proposés par la Région Nouvelle-Aquitaine, ainsi que sur les sites clés en main identifiés dans le cadre de France 2030. Une recherche complémentaire cartographique sur le bassin d’emploi aéronautique bordelais a démontré qu’il n’y avait pas de localisation alternative à Laruscade, répondant aux critères essentiels et ayant un moindre impact environnemental. Les deux autres sites ont été choisis selon des logiques similaires, tenant compte des spécificités régionales et des partenariats locaux.

Quel impact le projet aura-t-il sur l’emploi local et quelles formations seront proposées ?

Le projet générera à terme 300 emplois directs sur le site de l’usine à Laruscade, dont environ 200 collaborateurs FLYING WHALES et une centaine d’emplois sous-traités, ainsi que 300 emplois indirects. Les postes couvriront des fonctions variées : production (ajusteurs monteurs, câbleurs, contrôleurs), management, qualité, méthodes, chaîne d’approvisionnement, direction, bureau d’études, essais en vol, logistique, maintenance, sécurité, services divers (restauration, blanchisserie).

Pour accéder à ces emplois, trois profils sont ciblés : candidats expérimentés, jeunes diplômés de bac professionnel, et personnes en reconversion via des formations CQPM (Certificats de Qualification Paritaires de la Métallurgie) développées localement, avec une durée d’environ 5 mois. Le recrutement se concentrera principalement dans les 12 mois précédant l’assemblage du premier dirigeable, avec un fort ancrage territorial pour favoriser l’emploi local.

Comment fonctionnent les opérations de chargement et déchargement, notamment face aux contraintes météorologiques ?

Les opérations de chargement et déchargement du LCA60T se déroulent en vol stationnaire grâce à un système novateur de treuils permettant de manipuler la charge soit dans la soute, soit sous élingues pour les pièces trop volumineuses.

Pour assurer l’équilibre permanent du dirigeable, un échange de masse est réalisé entre la charge utile et le ballast d’eau, souvent via des citernes au sol, garantissant une charge constante d’environ 60 tonnes. Face aux contraintes météorologiques, notamment le vent, le dirigeable s’oriente toujours face au vent pour compenser sa force, utilisant ses 32 moteurs électriques répartis autour de l’enveloppe pour maintenir stabilité et position.

Les opérations ne sont possibles que lorsque les conditions de vent sont comparables à celles acceptées pour les grues ou hélicoptères (vent maximal de 40 km/h lors du chargement/déchargement). En cas de vent non aligné ou trop fort, des moyens au sol adaptés peuvent être mis en place pour sécuriser la pose de la charge. Un logiciel météo spécifique, développé avec le CNRS, permet de planifier les jours d’opération en fonction des prévisions précises de vent et rafales.

Quel est le modèle économique du projet et comment est-il financé ?

Le modèle économique de FLYING WHALES repose principalement sur la fourniture de services de transport aérien via sa filiale FLYING WHALES SERVICES, qui déploiera et exploitera les bases opérationnelles dans le monde. A plus long terme, il sera également basé sur la vente du dirigeable LCA60T.

Le financement initial provient principalement d’investissements privés (60 % de l’actionnariat) et publics (40 %), avec des levées de fonds successives depuis 2017 totalisant environ 162 millions d’euros, complétées par des subventions publiques et des crédits d’impôt recherche. Le développement complet du LCA60T nécessite entre 550 et 600 millions d’euros.

L’introduction en bourse est prévue autour du premier vol commercial en 2027 pour permettre aux investisseurs privés de se désengager et accélérer le développement. À terme, le projet vise l’autofinancement grâce aux revenus générés par les opérations commerciales, incluant les prestations logistiques, la vente de dirigeables, la maintenance, la formation, avec un business plan couvrant une période de 10 ans et un déploiement mondial progressif.

Quels marchés et secteurs d’activité sont visés pour l’exploitation du dirigeable ?

Les marchés visés pour l’exploitation du dirigeable LCA60T couvrent plusieurs secteurs clés : l’énergie éolienne (20 %), la foresterie/bois (7 %), la construction et le développement d’infrastructures (15 %), l’industrie lourde et la logistique (33 %), l’aide humanitaire et les secours en cas de catastrophe (5 %), ainsi que des secteurs spécifiques comme l’aérospatial (7 %), le secteur public/business to government (7 %), l’énergie nucléaire (2 %) et le pétrole et gaz (2 %). Ces secteurs ont été identifiés pour leur besoin en transport de charges lourdes et encombrantes dans des zones difficiles d’accès, où le dirigeable apporte une solution complémentaire aux moyens traditionnels.

Le marché total estimé par Roland Berger, cabinet indépendant, est d’environ 750 dirigeables à l’horizon 2034, avec un focus initial sur 160 unités dans le business plan de FLYING WHALES.

Comment s’organise la certification du LCA60T et quels sont les défis associés ?

La certification du LCA60T est pilotée principalement par l’EASA (Agence européenne de la sécurité aérienne), autorité primaire de certification, en collaboration étroite avec les autorités canadiennes (TCCA) pour une validation conjointe, afin d’obtenir un certificat de type vers fin 2028.

Le processus comprend quatre étapes majeures : familiarisation des autorités avec le concept (2018-2025), établissement des exigences de certification, définition et mise en œuvre du programme de certification incluant analyses, simulations et essais (2022-2026), puis démonstration de conformité via une campagne d’essais au sol et en vol (2023-2028). Les défis principaux résident dans l’absence de réglementation spécifique aux dirigeables transportant des charges lourdes, nécessitant le développement conjoint des normes avec les autorités, ainsi que la complexité technique liée à l’innovation (structure composite, propulsion hybride, système de chargement en vol stationnaire).

La certification doit garantir un niveau de sûreté et de sécurité équivalent à celui des avions modernes, ce qui implique des essais rigoureux et une gestion fine des risques liés à cette nouvelle catégorie d’aéronef.

Quelles formations seront nécessaires pour piloter et opérer le dirigeable ?

Pour piloter le LCA60T, la formation débutera par une sélection de pilotes professionnels d’avion ou d’hélicoptère qui suivront un cursus spécifique comprenant environ un mois de formation théorique sur les dirigeables et de travail avec l’équipage au sol, puis 5 mois de formation pratique en vol pour la qualification initiale.

Ensuite, une formation complémentaire spécifique au modèle LCA60T (2 semaines au sol et 2 mois en vol) sera nécessaire. Les pilotes devront également détenir un certificat médical d’aviation de classe 1 et maîtriser l’anglais aéronautique.

Par ailleurs, des formations certifiées PART-66 seront proposées aux mécaniciens, incluant un module dédié aux dirigeables à gaz (L5). L’école de pilotage FLYING WHALES, implantée en Nouvelle-Aquitaine, formera plusieurs centaines d’opérateurs (pilotes, officiers échange de charge, opérateurs au sol, mécaniciens) avec des programmes adaptés aux différents métiers nécessaires à l’exploitation du dirigeable.

Comment le projet prend-il en compte les enjeux environnementaux ?

Le projet intègre une forte dimension environnementale en visant à réduire l’impact écologique du transport lourd, notamment en évitant la construction d’infrastructures terrestres (routes, pistes forestières) qui dénaturent les massifs et favorisent la déforestation. En collaboration avec l’ONF, le dirigeable permet un accès aérien aux forêts autrement inaccessibles, répartissant ainsi les prélèvements de bois pour favoriser une meilleure régénération forestière.

Concernant la biodiversité, des mesures de compensation ont été mises en place pour préserver les espèces protégées comme le Vison d’Europe et la Loutre d’Europe, incluant la restauration et gestion d’habitats sur plusieurs dizaines d’hectares, l’amélioration de la connectivité écologique, la lutte contre les espèces invasives, et la mise en place de protocoles de suivi non invasifs.

Le site d’implantation de l’usine à Laruscade a fait l’objet d’études approfondies pour minimiser son impact, avec une réduction significative de la surface imperméabilisée et des plans de gestion spécifiques pour protéger les zones humides et les habitats proches des sites Natura 2000. Ces actions sont soutenues par des partenariats scientifiques et validées par les autorités environnementales nationales.

Quelles sont les perspectives d’évolution technologique et commerciale pour FLYING WHALES dans les années à venir ?

Les perspectives d’évolution technologique pour FLYING WHALES incluent la transition progressive de la propulsion hybride au kérosène vers des carburants plus durables, notamment le SAF (carburant d’aviation durable) puis l’hydrogène renouvelable, permettant une réduction significative des émissions carbone jusqu’à -85 % par rapport aux moyens traditionnels.

Sur le plan commercial, le déploiement mondial s’étendra avec la construction d’usines en France, au Québec et en Australie, accompagnée du développement de 160 dirigeables, couvrant divers secteurs comme l’éolien, la foresterie, la construction, l’aide humanitaire et l’industrie lourde. La montée en puissance passera aussi par la création d’un réseau de bases opérationnelles et la formation de milliers d’opérateurs spécialisés.

Par ailleurs, FLYING WHALES prévoit d’adapter ses offres à de nouvelles applications encore non identifiées, renforçant ainsi sa position sur un marché en croissance. Enfin, l’introduction en bourse prévue autour de 2027 permettra d’accélérer le financement et l’expansion commerciale, tout en consolidant son avance technologique face à la concurrence internationale.

Quelles sont les principales étapes et critères pris en compte pour l’implantation et le déploiement des bases d’opérations du LCA60T ?

Le déploiement des bases d’opérations du LCA60T suit un processus structuré en quatre grandes étapes : la validation du besoin marché (analyse de la demande, étude météorologique, plan d’affaires), la faisabilité opérationnelle et l’identification des sites potentiels (étude des conditions techniques, réglementaires et environnementales), la validation financière, puis le lancement des opérations avec la construction et la mise en service de la base.

Les critères clés pour choisir un site incluent une surface suffisante et plate (environ 32 hectares, dont 2,5 ha pour le hangar), la compatibilité avec l’activité aéronautique locale, les conditions météorologiques favorables au vol du dirigeable, ainsi que des contraintes environnementales strictes afin de limiter l’impact sur les sols et les écosystèmes.

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